A., jeune homme de 18 ans, a reçu ses livres à domicile en présence de sa maman le 16 décembre 2024. À la suite d’une maladie rare découverte dans son pays d’origine alors qu’il n’avait que 6 ans et que les diverses tentatives de soins s’avéraient inefficaces, son chemin de vie l’a conduit, lui et sa famille, à un parcours migratoire pour être soigné dans deux pays européens. C’est à l’adolescence qu’il arrive en France avec ses parents et sa sœur, chacun ayant dû s’adapter, pour la seconde fois, à une nouvelle langue et une culture bien différente de la leur, tout cela à distance de leurs familles et amis restés au pays.
A. a pu être accompagné dans le projet d’écriture de son récit de vie grâce au financement de l’Agence régionale de santé Bourgogne-Franche-Comté. Le service qui l’a orienté vers l’association Traces de Vies a pu constater qu’A., de nature plutôt réservée, avait pu s’ouvrir davantage aux autres au cours de ce travail de mise en mots de sa vie pour en faire un livre.
Ce récit à deux voix, la sienne et celle de sa mère, retrace un parcours de soins semé d’embûches de cette famille à travers trois pays, mais aussi les souvenirs d’enfance d’A., ses passions, ses projets professionnels… Il lui aura permis d’affirmer clairement son identité de jeune adulte, nourrie de ses racines en Europe de l’Est, mais également de ses séjours en Europe du Nord-Ouest puis en France. Le choix du titre de son livre s’est imposé à lui comme une évidence : Je sais qui je suis.
Depuis un an, après de nombreuses opérations, les douleurs et souffrances des dernières années, A. parle de guérison, une belle victoire pour lui et ses parents qui vivent depuis douze ans avec l’épreuve de la maladie au quotidien au-delà des frontières de leur pays. A. en donne une illustration à la fin de son récit :
« Parfois, il arrive de mauvaises choses dans une vie (une maladie, un grave accident, le décès de quelqu’un dans la famille) et on pense qu’il n’est plus possible de continuer à vivre, qu’on n’arrivera pas à dépasser cela, mais ce peut être le début d’un bonheur.
Maintenant que j’ai franchi l’obstacle de la maladie, je me sens bien, mais il y a d’autres épreuves à traverser. »
Nous remercions l'équipe du dispositif ACT d'Eliad à Besançon.
